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Joseph “Lucky” Scott

Joseph Lucky Scott sur scène avec Curtis Mayfield [s.d.]
Joseph Lucky Scott sur scène avec Cur­tis May­field, Save the Chil­dren Concert, 1972

Joseph “Lucky” Scott est un élé­ment fon­da­men­tal du son de Cur­tis May­field. Mais comme la plu­part des side­men, il n’in­té­resse que peu le public. Pour­tant, une vidéo sur you­tube se prê­tant au risible jeu des “25 meilleurs bas­sistes du monde” le liste comme l’un d’eux. Joseph Lucky Scott a fait ses armes lors des der­nières années du groupe “The Impres­sions”, emme­né par Cur­tis May­field lui-même.

We got­ta have peace, joué en live au mythique pro­gramme bri­tan­nique “The Old Grey Whistle” est  révé­la­teur : Lucky Scott y assène une ligne de basse vir­tuose dans la pure tra­di­tion R&B, l’a­gré­men­tant de ses chœurs.

On retrouve Joseph “Lucky” Scott sur les albums les plus fameux de May­field, de Super­fly au qua­si défi­ni­tif Live in Europe paru en 1988.

Et pour­tant, nous ne dis­po­sons que de très peu d’in­for­ma­tion sur Lucky Scott : sur des forums musi­caux, des musi­ciens bien curieux ont pu révé­ler que le musi­cien était décé­dé à l’âge de 47 ans (en 1996) dans une indif­fé­rence rela­tive (c’est un sort bien ordi­naire pour ces ser­vi­teurs de la musique res­tés dans l’ombre). Joseph Lucky Scott serait né en 1949 à Chattanooga.

En second extrait, je vous pro­pose le titre Fred­die’s Dead, emblé­ma­tique de la thé­ma­tique sociale afro-amé­ri­caine de la musique de Cur­tis May­field et sur laquelle Joseph Scott excelle. Ce mor­ceau nar­ra­tif qui accom­pagne le film Super Fly est en même temps une adresse émou­vante à la jeu­nesse sur l’ad­dic­tion aux drogues.

“Nous nous sommes tous édi­fiés avec le pro­grès,
mais par­fois je dois avouer,
nous fai­sons avec les roquettes et les rêves,
mais la réa­li­té… qu’est-ce que cela signifie ?

Rien à dire / Car Fred­die est mort”

On retrou­ve­ra Joseph Scott aux côtés d’A­re­tha Frank­lin en 1978 sur l’al­bum Almigh­ty Fire, ain­si que sur Lovin’ Fee­ling du grand Phil Upchurch, qui avait viré son bas­siste pour recru­ter Scott sans réserve (i.e., Phil Upchurch étant lui-même un excellent bassiste).