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Chic n’est pas disco !
Non, Chic est tout sauf disco. Chic, syncrétisme de ce que devrait toujours être la musique de danse : intégralement jouée par des musiciens au style forgé par la connaissance des racines de la musique noire, instinctive. Ce ne sont pas non plus les saccades fadasses d’un Giorgio Moroder, qui n’ont d’égal que la vulgarité des nightclubs et émissions de variétés qui ont fait leur succès, ni même les pompes niaiseuses de Santa Esmeralda (et leur reprise bien connue d’un titre autrefois interprété par Nina Simone et signé Bennie Benjamin, Gloria Caldwell et Sol Marcus : Don’t let me be misunderstood). Oubliez tout de suite Le Freak comme inévitable avatar du tube noyé…
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Anatomie de la composition : Roy Ayers
Au milieu des années 70, le vibraphoniste et leader Roy Ayers se retrancha de la communauté du jazz, ce qu’il en restait fut considérablement amoindri par son passage d’un funk mâtiné de fusion à la disco. Tandis que 1976 voyait naître son plus grand succès, l’intemporel Everybody loves the sunshine, Ayers avait conscience qu’il lui fallait enchaîner pour entretenir la magie. Il dirigea son regard, déterminé, vers les foules disco, et fit date avec Running Away, un gros tube de dancefloor qui s’avéra être un des simples les plus populaires de sa carrière. Las, l’album qui suivait et comprenait cette composition, le quasi-inoubliable Lifeline (1977), était loin de jouer dans…