• Avant-garde,  Expositions,  Jazz,  Musique

    I can see Miles away

    L’ex­po­si­tion “WE WANT MILES” est ouverte depuis le 16 octobre 2009 au Musée de la Musique et se tien­dra jus­qu’au 17 jan­vier 2010. On pour­ra visi­ter le mini-site de l’ex­po sur le site de la Cité de la musique. Un dia­po­ra­ma publié par LeMonder.fr retrace quelques étapes de sa carrière : Le légen­daire Miles Davis expo­sé à La Villette LEMONDE.FR | 16.10.09 ©

  • Basse,  Batteur,  Chic,  Disques,  Fender,  Figures De La Soul,  Funk,  Jazz,  Musique,  William Allen

    Chic n’est pas disco !

    Non, Chic est tout sauf dis­co. Chic, syn­cré­tisme de ce que devrait tou­jours être la musique de danse : inté­gra­le­ment jouée par des musi­ciens au style for­gé par la connais­sance des racines de la musique noire, ins­tinc­tive. Ce ne sont pas non plus les sac­cades fadasses d’un Gior­gio Moro­der, qui n’ont d’égal que la vul­ga­ri­té des night­clubs et émis­sions de varié­tés qui ont fait leur suc­cès, ni même les pompes niai­seuses de San­ta Esme­ral­da (et leur reprise bien connue d’un titre autre­fois inter­pré­té par Nina Simone et signé Ben­nie Ben­ja­min, Glo­ria Cald­well et Sol Mar­cus : Don’t let me be misun­ders­tood). Oubliez tout de suite Le Freak comme inévi­table ava­tar du tube noyé…

  • Basse,  Batteur,  Blog,  Disques,  Fender,  Funk,  Herbie Hancock,  Jazz,  Musique,  Pianiste,  Roy Ayers,  William Allen

    Anatomie de la composition : Roy Ayers

    Au milieu des années 70, le vibra­pho­niste et lea­der Roy Ayers se retran­cha de la com­mu­nau­té du jazz, ce qu’il en res­tait fut consi­dé­ra­ble­ment amoin­dri par son pas­sage d’un funk mâti­né de fusion à la dis­co. Tan­dis que 1976 voyait naître son plus grand suc­cès, l’intemporel Eve­ry­bo­dy loves the sun­shine, Ayers avait conscience qu’il lui fal­lait enchaî­ner pour entre­te­nir la magie. Il diri­gea son regard, déter­mi­né, vers les foules dis­co, et fit date avec Run­ning Away, un gros tube de dan­ce­floor qui s’avéra être un des simples les plus popu­laires de sa car­rière. Las, l’album qui sui­vait et com­pre­nait cette com­po­si­tion, le qua­si-inou­bliable Life­line (1977), était loin de jouer dans…

  • Batteur,  Disques,  Funk,  Jazz,  Lecture,  Librairie,  Littérature,  Livres,  Marvin Gaye,  Motown,  Musique,  P-Funk,  Pianiste

    Marvin Gaye vu par Michael Eric Dyson

    L’ou­vrage Mar­vin Gaye, L’ange de la soul a paru en 2006 chez Naïve, Hoa Nguyen en a assu­ré la traduction. Ce livre me laisse un peu miti­gé mal­gré la teneur des témoi­gnages et la richesse du maté­riau oral. À ma sur­prise, Dys­on, par ailleurs pas­teur bap­tiste, semble avoir écar­té le filtre d’une her­mé­neu­tique pseu­do-évan­gé­liste pour nous livrer un por­trait sans fard de Mar­vin, n’hé­si­tant pas à évo­quer les ques­tions de la luxure, des drogues, du trouble psy­chique  (entre autres). Il trace notam­ment le por­trait décom­plexé d’un homme sexiste et volon­tiers ouver­te­ment homophobe. L’au­teur est allé trou­ver les élé­ments qui per­mettent de recons­truire la trame des affects qui ont façon­né l’œuvre sonore…

  • Disques,  Fender,  Gibson,  Guitare,  Jazz,  Led Zeppelin,  Les Paul,  Motown,  Musique,  Rock,  Rolling Stones

    Les was more !

    Les Paul, de son vrai nom William Les­ter Pol­fuss, émé­rite gui­ta­riste et inven­teur, com­pa­gnon de longue route de la firme Gib­son, vient de s’é­teindre à l’âge de 94 ans. Si on lui doit le modèle de gui­tare pro­duit par Gib­son, deve­nue à elle seule ex-aequo avec la toute aus­si mythique Fen­der Stra­to­cas­ter la plus fameuses des gui­tares élec­triques “solid body” (corps plein), Les Paul était éga­le­ment un fin connais­seurs d’ef­fets élec­tro­niques, qu’il uti­li­sait à satié­té (le Pul­ve­ri­zer, une sorte de géné­ra­teur de boucles échan­tillon­nées, pré­fi­gu­rait le Jam Man com­mer­cia­li­sé par Boss vers 1995). On lui doit aus­si une par­ti­ci­pa­tion remar­quable au déve­lop­pe­ment des tech­niques d’en­re­gis­tre­ment mul­ti­piste (pour mémoire, chez Motown, les…

  • Avant-garde,  Basse,  Batteur,  Bibliothèques,  Contrebasse,  Critique,  Culture de l'écrit,  Culture US underground,  Disques,  Écrire,  Funk,  Gil Scott-Heron,  Herbie Hancock,  Jazz,  Livres,  Musique,  Philosophie,  Pianiste,  Politique,  Roy Ayers

    Gil Scott-Heron : une volonté libre

    Le grand poète et musi­cien soul-jazz Gil Scott-Heron, qui vient de fêter ses 60 ans, sera sur les planches du New Mor­ning ce 28 juillet 2009. Ne vous ruez pas pour ache­ter votre place : c’est déjà com­plet ! [rec­ti­fi­ca­tion : la date pari­sienne a été sim­ple­ment annu­lée pour des rai­sons que j’ignore] Fils d’une biblio­thé­caire et d’un foot­bal­leur jamaï­cain, petit-fils d’une grand-mère qui mili­ta pour le Mou­ve­ment des droits civiques, Gil Scott-Heron a com­men­cé par scan­der ses “Small talks” en 1970 (on lui attri­bue par consé­quent, et peut-être un peu abu­si­ve­ment, l’é­pi­thète d’ “ins­ti­ga­teur du rap”), sur fond de soul-jazz (dif­fi­cile à défi­nir, mais ce mélange per­cus­sif de pia­no, basse, Fen­der Rhodes,…

  • Basse,  Batteur,  Disques,  Figures De La Soul,  Funk,  Herbie Hancock,  Musique,  Pianiste,  Roy Ayers,  Vincent Sermet

    Roy Ayers, de Brooklyn et (surtout) d’ailleurs

    Déçu de ne pas avoir pu rete­nir de place pour le concert de Gil Scott-Heron mar­di 28 juillet au New Mor­ning (Liess, vei­nard !), j’ai sau­té sur l’oc­ca­sion de pou­voir assis­ter mer­cre­di 22 juillet au concert de Roy Ayers, dans l’in­ti­mi­té du Caba­ret Sau­vage, à la Vil­lette. Igno­rant qu’il joue­rait à gui­chet ouvert, j’ai réser­vé ma place la veille. La salle modes­te­ment rem­plie ne va pas le res­ter très long­temps. Les spots flo­raux laissent place à une lumière blue­tée qui laisse se des­si­ner les ins­tru­ments. On s’im­pa­tiente : un peu de bou­can néces­saire pour les pres­ser d’en­voyer la purée. Voi­là les sil­houettes : Ray Gas­kins (Sax alto et sopra­no – joués par­fois ensemble !…

  • Bar-Kays,  Basse,  Batteur,  Cinéma,  Critique,  Disques,  Festival,  Figures De La Soul,  Funk,  Guy Debord,  Jazz,  Musique,  Pianiste,  Psychédélique,  Stax,  Wattstax

    The Bar-Kays : d’Otis Redding au funk synthétique doublé nylon

    D’a­bord, bien dis­tin­guer les Bar-Kays (sorte de défor­ma­tion orale du rhum blanc “Bacar­di”, leur bois­son favo­rite, dit-on) des Mar-Keys, l’autre for­ma­tion à mul­tiples télé­sco­pages de musi­ciens bien connus de la mai­son (Dunn, Crop­per, Hayes, Jack­son Jr. …). La pre­mière mou­ture des Bar-Kays com­prend Jim­my King (gui­tare), Ron­nie Cald­well (orgue), Pha­lon Jones (Saxo­phone), Ben Cau­ley (Trom­pette), James Alexan­der (basse) et Carl Cun­nin­gham (bat­te­rie). Pro­fes­sion­nels à 17 ans chez Stax, la mai­son fon­dée par les frère et sœur Jim Ste­wart et Estelle Axton (d’où l’apocope/aphérèse sur les noms, ST-AX), ils s’im­prègnent de leurs aînés issus de la for­ma­tion Mar-Keys et sur­tout de Boo­ker T. & The MG’s qui sera le qua­tuor sobre et groo­vy…

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    Led Zep est-il funk ?

    (Hom­mage à John Paul Jones) On peut chas­ser assez faci­le­ment le cli­ché fai­sant du diri­geable pilo­té par nos quatre Bri­tan­niques un groupe réduit au hea­vy rock. La rava­geuse Gib­son Les Paul de Jim­my Page – élé­ment outran­ciè­re­ment repré­sen­ta­tif du « son » Led Zep – appe­lait (et avec quelle avi­di­té) ce cha­risme puis­sant mais jamais pom­peux ni même poseur du tan­dem ryth­mique John Paul Jones/John Bon­ham. Par ce même équi­libre des forces (qui n’a pour égal que sa repré­sen­ta­tion sym­bo­li­sée sur l’album Led Zep­pe­lin IV par quatre des­sins mys­tiques), le qua­tuor res­ta dans un équi­libre créa­tif per­ma­nent, com­po­sé de per­son­na­li­tés dif­fé­rentes et à la fois extrê­me­ment com­plé­men­taires, qui font de Led Zep une…

  • Basse,  Jazz,  Musique,  Psychédélique,  Rock

    La légende de l’Ox : John Entwistle

    John Ent­wistle est le bas­siste qui a don­né une éner­gie par­ti­cu­lière à la gui­tare basse au sein des for­ma­tions rock. Comme beau­coup de bas­sistes bri­tan­niques issus de la “Brit inva­sion”, son style a été à la fois très ins­pi­ré par les musi­ciens mai­son des grandes écu­ries de la soul et du rhythm and blues amé­ri­cains (j’ai déjà par­lé de Jamer­son et Kaye ici, mais on pour­ra évo­quer aus­si bien Donald “Duck” Dunn chez Stax Records, mais aus­si Bill Black, le contre­bas­siste d’El­vis Pres­ley qui fut le pre­mier a adop­ter la basse Fen­der lors de l’en­re­gis­tre­ment de Jail­house Rock – on dit que le car­net de com­mandes de basses de Leo Fen­der…