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    André Breton, lieux (1)

    André Bre­ton mani­fes­tait une fas­ci­na­tion pour la Porte de Saint-Denis, tou­jours intacte aujourd’­hui alors qu’elle appa­raît déca­lée, contin­gente, “inutile” pour reprendre son épi­thète, au milieu d’un Paris archi­tec­tu­ra­le­ment assas­si­né (quoique le quar­tier ne soit pas un des pires exemples). En effet, son impo­sant arc de triomphe n’oc­cupe aujourd’­hui plus aucune posi­tion stra­té­gique et n’en consti­tue plus une voie de com­mu­ni­ca­tion. Elle n’en consti­tue pas non plus un objet qui détourne Bre­ton d’une marche pos­sé­dée, d’une dérive symptomatique. Je revien­drai sur ce lieu avec un autre extrait de Bre­ton. Voi­ci pour l’ins­tant ce qu’il en écrit dans Nad­ja (1928, revu en 1962). “On peut, en atten­dant, être sûr de me ren­con­trer dans…

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    Patrick Straram, index/indices

    Patrick Stra­ram (Paris, 12 jan­vier 1934 – 3 mars 1988) est un écri­vain qué­bé­cois d’o­ri­gine fran­çaise qui a par­ti­ci­pé à l’a­ven­ture de l’in­ter­na­tio­nale let­triste de 1950 à 1953. On lui doit, pas­sée cette courte période – mise en lumière à par­tir de docu­ments inédits en 2006 dans une pers­pec­tive de dépas­se­ment du “debor­do­cen­trisme” de l’in­ter­na­tio­nale let­triste et a for­tio­ri de l’in­ter­na­tio­nale situa­tion­niste –, des ouvrages consa­crés à la lit­té­ra­ture (le théâtre sur­tout et des poèmes consub­stan­tiels à la musique qu’il affec­tion­nait. Il emprun­ta, dans la der­nière par­tie de sa vie (l’é­poque “hip­pie” qué­bé­coise de Stra­ram, pour rac­cour­cir) à Boris Vian, autre grand ama­teur de jazz, le pseu­do­nyme de Bison Ravi…

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    Orange Julep is Dead

    3100 SHERBROOKE ST E, MONTRÉAL, QC H1W 1B6. Étrange petite bâtisse à deux pas de la rue Moreau où j’ai habi­té chez mon ami Jo’ pen­dant deux semaines. La rue Sher­brooke est une artère impor­tante, les Che­vro­let et autres Pon­tiac n’aiment pas y ralen­tir. Une étrange bâtisse d’un jaune lavasse à stores orange retient mon atten­tion, une sorte de log­gia de forme demi-sphé­rique se dis­tingue du petit pavé de deux étages : de toute évi­dence, en face du Deli Mia­mi (sorte de cli­ché un brin vul­gaire de l’A­mé­rique des motels, tout droit sor­ti d’un bou­quin de Don DeLil­lo ou Bruce Bégout, sinon du Jim­my Cor­ri­gan de Chris Ware ou du tableau Nigh­thawk d’Ed­ward…

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    L’art de Klaus Voormann, cinquième Beatle

    Au milieu d’autres pré­ten­dants contrac­tuels (par­mi les­quels ceux de la pré­his­toire des Fab, Stuart Sut­cliffe, Pete Best, mais aus­si Billy Pres­ton qui n’é­tait pas cré­di­té sur Get Back et qui eut un rôle impor­tant dans les deux der­niers albums), Klaus Voor­mann fait figure de talent touche-à-tout dont l’ombre magique et ins­pi­ra­trice plane sur l’en­semble de leur pro­duc­tion, jus­qu’aux car­rières solo, comme un fil dissimulé. Klaus Voor­mann, né à Ber­lin et de natio­na­li­té alle­mande, ren­con­tré au cours des années ham­bour­geoises, en 1960, a d’a­bord exer­cé son talent de peintre et gra­phiste pour le compte du plus fameux qua­tuor de la per­fide Albion. Son œuvre toute de lignes noires pro­je­tées façon “Ser­gent-Major”…

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    Niandra LaDes, autoportrait de John Frusciante en Marcel Duchamp

    Bar­ney Hos­kyns ter­mi­nait en 1996 son ouvrage en forme d’his­toire de la scène cali­for­nienne du hard-bop au funk-metal et au gang­sta rap en pas­sant par big Mama Cass (The Mamas and the Papas) ou Jim Mor­ri­son, le spectre de la came tra­ver­sant bien sûr ce road movie tout en frag­ments anec­do­tiques : Wai­ting for the sun. L’un des évé­ne­ments nar­rés qui clôt ce por­trait musi­cal de Los Angeles est la mort tra­gique de Hil­lel Slo­vak en 1988, âgé alors de 26 ans, d’une injec­tion fatale d’hé­roïne. S’il avait su quel allait être le des­tin de son suc­ces­seur au sein de l’ins­ti­tu­tion funk-rock Red Hot Chi­li Pep­pers… Au moment même ou Hos­kyns…